Le premier tour des départementales a livré son verdict dans la capitale lorraine et comme lors des municipales, la gauche y fait de la résistance en plaçant ses candidats en position de finalistes dans les 3 cantons. Sur Metz 1, Dominique Gros et Patricia Sallusti défient les pronostics qui voyaient Mme Grolet (FN) arriver en tête tout comme en 2011. Celle-ci se qualifient néanmoins pour le second tour avec peu de chance d’être élue.
A Metz 2, Jean-Michel Toulouze et Guermiti Hanifa arrivent seconds derrière le dinosaure Jacquat (UMP) et Natalie Colin Oesterlé (UDI) éliminant le FN pourtant emmené par son chef local Thierry Gourlot.
Enfin à Metz 3 Sébastien Koenig et Sélima Saadi sont devancés d’une courte tête par le FN mais devancent également pour une poignée de voix la candidate à tout Marie-Jo Zimmermann et son acolyte Thil.
Quels enseignement tirer de ce scrutin sur notre ville ? Tout d’abord le FN semble s’implanter durablement même s’il se trouve à des niveaux bien inférieurs à la moyenne départementale où le parti d’extrême droite réalise un score inquiétant de 32%. Sans doute Mme Grolet et Mr Gourlot s’attendaient-ils à de meilleures résultats dans la préfecture mosellane mais Metz comme de nombreuses villes préfectures résiste mieux à la montée du FN que les cantons plus ruraux.
L’autre grand enseignement c’est l’explosion de la droite. L’union de façade et de dupes accouchée aux forceps pour les municipales n’est plus qu’un lointain souvenir : les égos ont refait surface. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les électeurs ont durement sanctionnés ces candidats à tout prix : Christine Singer a été balayée sur Metz 1 avec à peine plus de 7% reléguée en 5ème position . Mais le tandem composée du parachutée UDI Fabrice Garaud et de Martine Nicolas (UMP) n’a guère brillé. La présence de deux autres binômes divers droite aura pesé lourd sur ce canton.
Sur Metz 3, Emmanuel Lebeau n’a toujours pas gagné une élection sur son nom propre et fait même figure de perdant en série. Avec à peine plus de 11% , il a fait perdre au centre un canton qui lui était acquis depuis toujours. Le choix de Mme Griesbeck de le soutenir n’aura donc pas convaincu les électeurs qui ont placé Lebeau en dernière position des 3 listes de droite.Anne Stémart, elle, peut être satisfaite : sans soutien d’un parti ,elle a réalisé 15% en faisant une campagne de terrain plutôt efficace et en se présentant comme une héritière de Rausch et Mondon.
La grosse claque est pour Marie-Jo Zimmermann et Patrick Thil. Avec l’investiture UMP en poche le duo a été éliminé dès le soir du premier tour avec 21,77% devancé de 0,32% par le tandem Koenig-Saadi. Un revers pour la députée et conseillère municipale anti mariage pour tous. La cumularde avait annoncée auparavant vouloir démissionner de son poste de conseillère municipale en cas de victoire car elle ne voyait pas l’intérêt « de faire le clown » au conseil municipal . Finalement elle s’est ravisée et continuera de l’ honorer de sa présence clownesque. Par contre, ayant la défaite amère , elle a exclut du groupe d’opposition Emmanuel Lebeau qui ,selon elle, aurait tenu des propos calomnieux à longueur de campagne… Oui, cette droite nous fait bien rire…
Un petit mot sur un canton périphérique, le canton du pays messin où le second tour verra s’opposer Jan Louis Masson , qui par le biais de son « parti » finance Jacques Bompard maire d’extreme droite à Orange et le FN. Ce qui fait dire au candidat UMP Olivier Schmitt que ce canton sera le seul en France où s’opposeront des candidats extrémistes.
Quant au Front de gauche, il aura démontré qu’en l’absence de liste concurrente il peut s’étalonner aux alentours de 7% ce qui laisse bien des regrets par rapport aux municipales où la liste A Metz l’humain d’abord avait fait un peu moins de 4%.
En vue du second tour, Gros-Sallusti semblent en mesure de l’emporter assez aisément face au FN. De même que le duo Koenig Saadi face à un FN relativement bas et sans grosse réserve de voix.
Le résultat sera plus serré sans doute sur Metz 2 avec un avantage cependant à l’union UMP-UDI qui pourra sans doute bénéficier d’un report de voix plus conséquent des électeurs du FN quand la réserve de la gauche est plus limitée.
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