Le journal du professeur Blequin (12)

Douglas Hinton vu par votre serviteur.

Jeudi 14 décembre

16h : Présentation du dernier numéro des Cahiers de l’Iroise, consacré à la musique, avec la modeste participation de votre serviteur qui a saisi l’occasion de parle de Douglas Hinton. A cette occasion, Gérard Cissé donne une conférence sur les passages de Vauban à Brest : son exposé est interrompu par une averse de grêle tellement forte qu’on ne s’entend plus à l’intérieur. Les droits de l’homme s’effacent toujours devant ceux de la météo.

Vendredi 15 décembre

16h : Salon du livre du lycée Amiral Ronarc’h. L’accueil des organisateurs est irréprochable mais, une fois de plus, je n’arrive pas à l’apprécier comme il le mérite, tout ça à cause d’une mésaventure dont je ne suis pas fier et qui m’a cisaillé le moral pour la journée. Chaque fois que je suis dans ce genre de dispositions, je me prive d’éprouver du plaisir pendant au moins 48 heures, histoire de m’auto-punir de n’avoir pas été à la hauteur de la situation. Si vous trouvez ça très con, vous avez tout à fait raison.

Samedi 16 décembre

18h30 : Je découvre les chansons de GiedRé et quand je l’entends regretter, dans « Pisser debout », de ne pas avoir de couilles, je me dis qu’elle a tort : des couilles, elle en a, et pas qu’un peu ! Elle est même la seule chanteuse française à oser s’emparer des fléaux de notre monde moderne et à les traiter aussi frontalement et avec un tel humour. De fil en aiguille, je tombe sur son passage dans « On n’est pas couché » en 2014 et je suis consterné par les commentaires que lui a faits Aymeric Caron : apparemment, ce type veut bien des artistes engagés, mais alors des comme-y-faut, ceux qui soutiennent des candidats aux élections et lèchent l’anus des pires ringards de la variétoche franchouillarde, type Lenormand, Goldman et consorts… C’est à cause de types comme Caron, gavés à l’esthétique Télérama-Les Inrocks-Libé que les néo-réacs se sentent habilités à traiter leurs détracteurs de « bobos biens-pensants » ou de « politiquement corrects » : tant qu’il y aura des mecs « de gauche » comme Caron, on ne s’en sortira pas !

Dimanche 17 décembre

21h : Je rentre du marché de Noël de Guipavas où je proposais une animation « caricature » qui a pris un bide. Une profonde lassitude morale m’envahit, je n’ai même plus le courage de faire un commentaire sur la situation politique en Autriche, mais même si la forme me revient un jour, je crois que je ferai aucun commentaire sur ce sujet navrant pour une raison simple : j’en ai marre de me faire insulter PAR DES GENS DE GAUCHE chaque fois que je dis « merde » aux fachos ! Saviez-vous qu’il fut un temps où « antifa » n’était pas une insulte et où j’étais approuvé sans retenue quand je parlais contre l’extrême-droite ? Je vous jure, je m’en souviens encore !

Lundi 18 décembre

18h : Présentation officielle des actes du colloque Image & commerce de la fin du XIXè siècle à nos jours, avec la modeste participation de votre serviteur. La présentation est précédée d’une « performance » artistique que je résume ainsi : une dame lit un texte présentant le thème central du colloque en parlant comme une folle. J’ai l’impression de voir la fille cachée de Florence Foster Jenkins et de « la folle de Miramar » : du fait de mon niveau d’études, je serais censé m’esbaudir devant ce genre de spectacle mais je n’y arrive pas. C’est grave, docteur ?

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