Le journal du professeur Blequin (48)

Samedi 24 février

17h : Un dessin de mon cru, où je tourne en dérision le récent sondage faisant état d’une décrispation du rapport des Français à l’Islam, crée une mini-polémique sur un réseau social dont je tairai le nom. Il me rapporte plus de 300 visites par jour sur mon blog, ce qui n’est pas pour me déplaire, mais la polémique a lieu sur un groupe où je ne peux pas répondre aux commentaires suscités par ma publication. Ce n’est peut-être pas plus mal : au moins, je ne perds pas de temps à participer à des débats stériles qui seront oubliés dans un mois…

Dimanche 25 février

Christine Angot vue par votre serviteur.

11h : Je jette un oeil sur les réseaux sociaux et je pose une question : c’est qui, cette Christine Angot ? Bon, plus sérieusement, je peux être encore plus désagréable qu’elle, et je le prouve : ceux qui s’offusquent des propos de cette femme, c’est bien fait pour eux, ils n’avaient qu’à aller dormir, comme le font les gens normaux à une heure pareille ! Il faut vraiment n’avoir rien à foute de sa vie pour regarder la télé à cette heure-ci : ça, oui, c’est vraiment le résultat d’un échec !

Lundi 26 février

20h30 : Atelier d’écriture. Passer de l’écriture en solo à l’écriture en groupe m’est assez pénible, faire montre de diplomatie quand je ne suis pas d’accord avec une idée ou quand il faut défendre les miennes, ce n’est pas mon fort, ça me fait le même effet que si j’essayais d’écrire avec un stylo neuf sur un support qui résisterait et ne marquerait pas. Alors pourquoi je m’engage dans ces trucs-là ? Bonne question.

23h : J’ai le moral aux fond des bottes ; pour me le remonter un petit peu, je me passe mes DVD de Coluche 1 faux : curieusement, ce sont finalement les commentaires sur l’actualité qui ont le moins vieilli ! Sans doute parce que pas grand’ chose n’a changé depuis, mais d’abord parce que Coluche avait l’intelligence de savoir lire une nouvelle ou une déclaration de manière à en détecter les incohérences et les sous-entendus : aujourd’hui, on est envahi de nouvelles jusqu’à plus soif, on aurait bien besoin que quelqu’un prenne le temps de les lire comme il le faisait, mais il faudrait un régiment de comiques pour en venir à bout ! Dites, ce n’est pas idiot, ça, ce serait une bonne manière de rendre le service national attractif, surtout avec tous ces jeunes qui rêvent d’embrasser la carrière d’humoriste, il faudrait que j’en parle à la ministre des armées ! Mais revenons à Coluche : si ses commentaires sur l’actualité de l’époque ont bien vieilli, on ne peut pas toujours en dire autant des blagues qu’il racontait entre deux nouvelles. Il savait les raconter avec le ton qu’il fallait, c’est vrai, mais quand on les connait déjà, on comprend mieux pourquoi Desproges jugeait, malgré ton son respect pour Coluche, qu’il se laissait aller, à l’époque, à une certaine facilité.

Mardi 27 février

12h : Trump affirme que s’il avait été présent en Floride au moment de la tuerie, il n’aurait pas hésité à intervenir et à risquer sa vie, « même sans armes ». Mais ouais, Donald, et si tu avais été en France en 1940, tu aurais résistant, bien sûr ! Bon, rentre chez toi, je vais fermer ! Ah, les matamores de comptoir, j’te jure…

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