Philippe Djian : un mythe vivant

C’est à l’adolescence que Philippe Djian découvre les auteurs qui lui feront aimer la littérature (auxquels il rend hommage dans ‘Ardoise’), en même temps que les filles, l’alcool et les nuits blanches. Il accumule les petits boulots, et commence à écrire les nouvelles de ’50 contre 1′ alors qu’il travaille à un péage. Gallimard lui en refuse la publication,( la grande maison le dira impubliable…) C’est Bernard Barrault qui le publiera. Il écrit  alors les magnifiques ‘Bleu comme l’enfer’ et ‘Zone érogène’. Mais c’est l’adaptation au cinéma de ‘37.2 le matin’ par Jean-Jacques Beinex qui lui apporte le succès : le roman est traduit en une vingtaine de langues. Il rencontre alors Stephan Eicher sur un plateau de télévision, dont il devient un des principaux paroliers. Les deux artistes nous offriront le génie littéraire de l’auteur chanté par la voix unique et riche en émotions du chanteur hélvete.  » Pas d’ami comme toi  » ou encore « déjeûner en paix » sont le fruit de cette belle rencontre.
Les années suivantes, Philippe Djian écrit ‘Crocodiles’, ‘Echines’, ‘Lent dehors’, (  celui que je trouve le plus abouti jusqu’à présent) puis ‘Sotos’. C’est avec ce livre, en 1993, que l’auteur rejoint la maison Gallimard. Ce qui, je l’avoue, m’a surprise. Eux qui avaient craché sur son talent se faisaient maintenant des couilles en or…Bon, Djian doit avoir ses raisons. Il retourne alors en France, où il enchaîne les ouvrages : ‘Assassins’ (1994), ‘Criminels’ (1997) et ‘Sainte-Bob’ (1998), ‘Ca, c’est un baiser’ (2002), ‘Frictions’ (2003) et ‘Impuretés’ (2005).

En 2005, s’inspirant des séries américaines, il se lance dans l’écriture de ‘Doggy Bag’ (saison 1) qu’il poursuit jusqu’en 2007, année où sort la saison 4.

 Djian,  selon moi, est un des meilleurs auteurs de ces dernières années. Toutefois je ne retrouve plus depuis Frictions cette plume si originale, vive, noire, passionnée, vraie. Djian voudrait il devenir un auteur plus consensuel afin d’élargir son public ?
 Ses derniers bouquins – et sa série américaine – virent vers un certain conformisme littéraire …
Mais le talent étant toujours là, alors lisons et relisons Djian, sans modération.

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