POULET DE PRESSE n°31

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! J’ai été voir dans trois maisons de la presse, à Brest, pas un seul exemplaire du dernier Charlie hebdo ! Ils sont cons, les censeurs, ou quoi ? Chaque fois qu’ils s’attaquent à un truc qui leur déplait pour x raisons, ils lui font du même coup une pub incroyable ! Et le pire, c’est que ça ne leur sert jamais de leçon, ils sont toujours prêt à recommencer ! Faut-il avoir la cervelle croupissant dans un marécage médiéval, tout de même ! En attendant, vous pouvez aussi lutter contre l’obscurantisme et l’intolérance en lisant Siné mensuel, dont le numéro 3 vient de sortir et dont les locaux n’ont pas été (encore ?) incendiés. Bon, reposons-nous un peu de cette histoire qui fait rage depuis ce matin avec d’autres sujets…

Le Télégramme de Brest, n°20.628 (27/10/2011) : Toujours aussi bon militant, je me suis procuré ce numéro de notre Républicain Lorrain à nous non pas pour en savoir plus sur les menaces qui pèsent actuellement sur l’usine PSA de Rennes, auxquelles le journal consacre sa « une » mais pour l’article consacré au nouveau livre de Philippe Geluck, Geluck enfonce le clou, qui poursuit la voie tracée par Geluck se lâche, publié il y a deux ans et dans lequel l’humoriste belge s’était déjà affirmé comme une digne héritier de l’esprit « bête et méchant » qu’il n’a jamais renié ; en fait, les textes et les dessins rassemblés dans ce livre n’étaient pas beaucoup plus irrévérencieux et caustiques que ce à quoi Geluck, créateur plus subversif qu’il ne le laisse croire, avait déjà habitué le grand public, si ce n’est qu’ils se passaient désormais de la médiation de son fameux Chat, ce félin débonnaire qui peut se permettre de tenir, grâce à son physique rondouillard (et donc rassurant) et son impassibilité coutumière des propos qui fâcheraient dans n’importe quelle autre bouche ; avec Geluck se lâche et Geluck enfonce le clou, plus question de protéger le lecteur sensible avec cet intermédiaire rassurant : le côté obscur de Geluck s’y exprime sans fard, la popularité accumulée en trente ans de carrière lui ayant définitivement accordé son laissez-passer pour franchir les frontières du politiquement correct. Notez que ce franchissement de la ligne blanche doit aussi beaucoup à l’intervention de l’ami Siné (que Geluck reconnaît comme son maître ès humour noir) qui lui « avait demandé [au lancement de Siné Hebdo] de ne pas faire le Chat, de [se] lâcher. » Siné, en bon professeur de déconne, connait bien son élève : « Il sait qu’au fond de moi sommeille un monstre qui ne demande qu’à s’exprimer ». Il ne s’est pas trompé, même si le monstre ne dort, finalement, que d’un œil et parvient encore à le surprendre : « J’ai fait des dessins odieux, ignobles même, dont un a réussi à choquer la rédaction de Siné Hebdo et qu’ils ont refusé de publier ! C’était au moment où Martine Aubry et Ségolène Royal se volaient dans les plumes. J’avais dessiné deux sexes féminins et titré : le PS présente les monologues du vagin. » Siné choqué par Geluck ! C’est l’élève qui dépasse le maître (ce qui scelle, d’ailleurs, la réussite de ce dernier) ! À part ça ? Sur la même page, le journal évoque aussi le dessin animé « la minute du chat » qui exploite diverses techniques d’animation (2D, images de synthèse, pâte à modeler) et « dont le nouveau président de France Télévision, Rémy Pflimlin, se dit très fan ». C’est vrai qu’il est bien, ce dessin animé : la télé ne nous avait plus servi, depuis la fin des Shadoks, un bon dessin animé à regarder avant le journal télévisé. Cela dit, cette série n’a qu’une fausse note : la voix du Chat, assurée par Jean-Yves Lafesse, est un peu décevante. Ils auraient mieux fait de garder celle de l’excellent Jean-François Dérec qui avait déjà prêté sa voix au Chat pour des clips contre le Sida. Enfin, moi, ce que j’en dis…

Le Chat vu par votre serviteur - dessin exécuté en 2008.

Jour de France, n°8 (octobre 2011) : J’avais entendu parler du défunt hebdomadaire Jours de France, le « journal de l’actualité heureuse » (slogan officiel ou inventé par les détracteurs ? Bonne question…) fondé par Marcel Dassault ; depuis, le fils, Serge a su égaler le père dans le domaine de la presse pourrie (faute de le faire dans le domaine de l’aviation, évidemment) en rachetant Le Figaro dont il sera question plus bas. Plus récemment encore, Robert Lafont a lancé le magazine Jour de France (au singulier, cette fois, parution mensuelle oblige, je suppose) qui donne à ma génération une idée de ce que devait être le magazine de Dassault, à savoir un Disneyland de papier glacé ; de fait, il n’y a que dans les pages de Jour de France que l’on peut avoir accès à ce monde merveilleux où D.S.-K. est à plaindre, où l’œuvre de Beigbeder offre un intérêt culturel quelconque, où Laury Thilleman n’est pas simplement l’heureuse gagnante d’un concours de beauté mais carrément « la plus belle femme de France » (ce qui n’est pas très flatteur pour les autres, vu que la photo illustrant l’article qui lui est consacré ne plaide vraiment pas en sa faveur) où Virginie Efira et Patrick Sébastien ont du talent, où Charles Aznavour est sincère quand il demande à être taxé, où cette crapule de Chirac mérite d’être surnommé « le grand-père de la République » (je sais qu’on ne choisit pas sa famille, mais quand même, pauvre République !) et ne cherche pas à se faire porter pâle pour échapper à la justice, où Adriana Karembeu mérite qu’on consacre deux pages à sa vie sans relief (contrairement à son corps, bien sûr !) où Rocard est encore un homme de gauche, où feu Joe Dassin est considéré comme un artiste de génie (un mec qui a écrit pour Carlos, excusez-moi du peu !), où Brigitte Lahaie s’y connait vraiment en sexualité, où Charlène est vraiment amoureuse du prince Albert de Monaco, où Massimo Gargia mérite qu’on lui laisse trois pages pour étaler son narcissisme incurable et où, enfin, suprême miracle de la magie du monde merveilleux de Walt Lafont, on peut se permettre d’illustrer un article consacré à Monet avec six photos pour trois toiles, dont une de Renoir ! On nous vend du rêve en conserve, mais ce monde de carton-pâte est déjà rattrapé par la moisissure ! Cela dit, parmi toutes ces têtes de cul poudrées auxquelles Lafont tend une glace pour qu’ils rient de se voir si beau en ce miroir, il y en a qui échappe à ce travail de représentation aseptisée : Renaud. Pour une raison simple : le « chanteur énervant » (bien qu’il m’énerve moins que Jenifer et Céline Dion, également présentes dans ce journal) va mal tant physiquement que moralement et ne cherche pas à s’en cacher, au contraire. Au lieu d’essayer de nous faire croire que tout va bien, il nous dit sans détour qu’il n’arrive plus à travailler, qu’il n’est pas un bon père pour son fils Malone, que le tabac et l’alcool pourrissent sa voix et sa santé… Si Renaud n’était qu’un « pipole » parmi tant d’autres, ses admirateurs l’auraient déjà renié, mais il est bien plus que ça : il a éveillé les consciences de tellement de gens, bercé tant de jeunesses que ses fans ne l’abandonneront pas ; il a déjà sa place toute trouvée dans le panthéon des grands chanteurs populaires, au même titre que Bruant, Brassens et Trenet, et ses vers circuleront encore dans les rues longtemps après sa disparition… Mais qu’est-ce que je raconte ? Il ne faut pas que j’évoque déjà sa mort, cette idée le hante déjà au-delà du raisonnable ! Et puis non, il ne faut pas qu’il disparaisse maintenant ! Allez, Renaud, arrête de dire que tu ne mérites pas le bonheur, tu nous en as tellement donné ! Laisse pas béton !

Robert Lafont vous accueille dans son monde merveilleux !

Fluide glacial, n°425 (novembre 2011) : Sous l’influence du nouveau rédac’chef, Christophe Goffette, le mensuel d’umour et bandessinées subit déjà beaucoup de changements ; essayons d’aller vite pour tout passer en revue… Et d’un, je remarque que l’album de la série de Blonde (wah, le pseudo !) sur l’escalade (wah, le thème !), Prends-moi sec ! (wah, le titre !), est déjà sorti. Bonne nouvelle, on ne devrait donc plus voir dans les pages du journal cette B.D. vraiment pas terrible. Et de deux, Fluide se met à accueillir des invités ; ce mois-ci, l’ex-Nuls, Chantal Lauby est à l’honneur : rien de spécial à ce sujet, si ce n’est la planche de Diego Aranega en ouverture du magazine et le contenu de la gazette de Frémion. Une veine à explorer, pourtant… Et de trois, justement, Frémion retrouve la complète souveraineté sur SA gazette sans avoir à la partager avec Deup et Fioretto ; la gazette retrouve ainsi un titre tarabiscoté comme Frémion sait en trouver, « Il est periculeux de sporgerser » et la mise en page bordélique (au rancart, les douze cartouches bien alignés !) qui avait fait sa réputation jadis – on sent que le rédac’chef a été formé à l’école underground ! Dommage que les dessins de Klub et de Babouse qui s’y trouvent aient déjà été publiés ailleurs… Et de quatre, Gaudelette annonce qu’il arrête son édito. Dommage, sa causticité me plaisait bien…Et de cinq, Conrad et Frisson nous offrent une nouvelle série, Duc Béton ; bof, je ne lui trouve rien de spécialement original par rapport à d’autres histoires de super-héros ! Conrad est un très grand dessinateur et la maman du héros est bandante, mais bon… Et de six, après le dossier « spécial Sud » animé par Thiriet, voici le dossier « spécial Bretagne » animé par Pluttark ; en tant que breton, je trouve ce dossier très drôle et très pertinent dans la caricature qui y est faite de notre région, excepté peut-être le texte de Maïa Mazaurette, laquelle ne sait manifestement rien de l’Armorique… Et de sept, The zumbies, l’excellente série pleine de rock, de gore et d’aventure de Julien CDM et Lindingre est de retour ; super ! Et de huit, Fioretto nous offre une nouvelle rubrique parodiant les pages « tendances » des magazines pour pétasses (hommes et femelles) : excellent ! Et de neuf, Zidrou, Jardi et Arino nous offrent leur vision très personnelle des évangiles avec un Messie vivant dans une banlieue pourrie de notre époque non moins pourrie : coup de chapeau également ! Et par les temps qui courent, on saluera le courage des auteurs… Et de dix, la rubrique de Casoar a été recentrée sur le thème des images, laissant la musique à un rockeur brut de décoffrage et un chouïa sectaire, comme tous les puristes, mais le mec, Bester, écrit vachement bien (même si je ne comprend pas tout à cause de mon inculture crasse en matière de musique) : je me demande ce que lui reprochaient exactement les vieux lecteurs de Fluide qui l’ont littéralement descendu en flammes sur le blog du journal ; cette remarque vaut aussi pour l’édito de Goffette, que je trouve parfaitement dans l’esprit du mensuel ; enfin, on ne peut pas plaire à tout le monde, non ? Pour finir, quand je vous aurai dit qu’Isa continue à pourrir la vie de Laurence Parisot avec le talent qui lui est coutumier et que Frémion rend à Chas Addams (oui, celui qui a inventé la famille !) et à Topor l’hommage qu’ils méritent, vous saurez l’essentiel.

Ben non, "Fluide" ne m'a pas contacté pour son dossier sur la Bretagne... J'avais pourtant une planche toute trouvée pour eux !

L’Humanité, n°20780 (28/10/2011) : À l’occasion de l’anniversaire de la mort de Brassens (putain, 30 ans !), le « journal fondé par Jean Jaurès » s’est trouvé augmenté d’un supplément spécial de quatre pages ; résultat, L’Huma avait Brassens à la une : au temps de sa splendeur, il avait souvent la photo d’un autre moustachu en couverture, mais moins sympathique celui-là ! La chose est d’autant plus positive que sans cela, nous aurions eu à la une le sourire arrogant et le regard fourbe de Sarkozy : on gagne au change d’un point de vue esthétique ! Bon, d’accord, si cette photo est si peu flatteuse, c’est pour mieux dénoncer le plan d’austérité que Tsarkozy veut nous imposer, mais tout de même, là, si les gosses se servent de cette photo pour fabriquer des masques pour Halloween, les confiseurs vont leur donner tout leur fond de commerce gratos sans se faire prier ! Revenons à Brassens : faut-il voir dans cet hommage mérité la repentance tardive d’un journal qui n’avait pas toujours été tendre avec ceux qui ne voulaient pas « mourir pour des idées » ? Je dis ça parce que, autant le dire tout de suite, l’article de Victor Hache ne nous apprend rien de plus que ce que les admirateurs du poète sétois savent déjà : on a l’impression qu’il a fait ses recherches sur le sujet comme s’il venait de le découvrir, à croire que L’Huma n’avait encore jamais saisi une seule fois l’occasion de parler du « pornographe du phonographe » ! Plus intéressant est l’entretien, republié pour l’occasion, entre Brassens et Jean Ferrat : les deux artistes s’appréciaient mutuellement malgré leurs désaccords ; le fait que l’un fût individualiste forcené et chanteur « désengagé » et l’autre collectiviste convaincu et compagnon de route indéfectible du parti communiste n’entamait en rien l’affection que l’un portait à l’autre ; un bel exemple de tolérance et, sans doute, d’amitié : un véritable ami n’est-il pas quelqu’un à qui vous pouvez tout dire sans qu’il vous en veuille ? Mais le plus instructif, dans ces pages, c’est ce que nous révèle son disciple (très) spirituel, Maxime Le Forestier, sur l’apparente monotonie musicale de son maître à chanter : « Il y a des chansons qui sont très difficiles, guitaristiquement, mélodiquement, harmoniquement. Évidemment, comme il ne s’est jamais servi des couleurs chatoyantes de l’orchestre, lesquelles très souvent masquent une grande pauvreté musicale, lui n’avait pas cela. Donc, il a dû chercher des suites harmoniques nouvelles, des mélodies, puisqu’il n’avait que sa guitare pour instrument, la contrebasse étant là pour souligner les basses et c’est tout. » Bref, un vrai chercheur en matière de musique (encore aujourd’hui, beaucoup de jeunes musiciens se cassent les dents sur ses accords de guitare !) qui n’avait pas besoin de cache-misère…

– Oh, monsieur Blequin, vous ne croyez pas que vous exagérez ?

– Comment ça, madame Kervella ?

– Ben depuis ‘taleur, vous ne parlez que de culture ! Y a des trucs plus importants quand même ! Les problèmes de fond, quoi !

– Hum ! C’est juste, vous avez raison… la mort de Kadhafi, ça vous va ?

– Voilà ! Allez-y, on vous écoute !

– Merci, hum ! Alors, voilà : L’Huma nous révèle que des troupes de la coalition intervenue en Libye sont bel et bien, malgré l’interdiction de l’ONU, intervenues au sol, en l’occurrence des soldats du Qatar qui assuraient les opérations d’entraînements et la liaison entre l’OTAN et les rebelles libyens ; ce ne serait pas la première fois que Sarkozy nous aurait menti et il se révèle décidément fidèle à l’exemple donné par son copain Bush junior quand il s’agit de respecter les décisions de l’ONU… Cela dit, à sa décharge, depuis le génocide rwandais, l’État français est toujours un peu mal à l’aise dès qu’il est question de l’entraînement de troupes armées africaines ! Blague mise à part, dans les pages « débat » du quotidien, on trouve deux rappels essentiels : premièrement, Jean-François Galletout, président de l’association Orient Méditerranée Inter-Perspectives, nous rappelle que cette « intervention militaire » comme on l’appelle pudiquement était une guerre coloniale de plus parmi celles menées par l’Occident ces dernières années, menée pour des motifs industriels voilés par des prétextes humanitaires qui n’excusent même pas les États démocrates partis en croisade dans la mesure où ils laissent entendre qu’ils savent ce qui est bon pour les peuples qu’ils bombardent et laissent éclater au grand jour leur paternalisme. Je faisais la comparaison avec Bush junior tout à l’heure, elle se tient ! Deuxièmement, le « bloc-note » de Jean-Emmanuel Ducoin nous rappelle que Kadhafi, aussi crapuleux fut-il, n’en était pas moins un être humain, qui plus est « sans défense » au moment où il a été lynché et que ceux qui l’ont tué ont donc commis ce qu’ils lui reprochaient ; à cet égard, c’est bien malheureux à dire, on peut donc dire que la monstruosité de Kadhafi n’était qu’une image parmi d’autres de la monstruosité de chacun d’entre nous, ce qui n’augure rien de bon pour l’État libyen qui va devoir se bâtir et encore moins pour l’avenir de cette putain d’humanité…       

Sur une idée de notre très estimé président.

 

Le Figaro, n°20907 (21/10/2011) : J’ai parfois eu envie de lire, histoire de rigoler, les journaux américains conservateurs et pro-Bush parus après l’annonce officielle (officieusement, c’est toujours pas gagné !) de la victoire des Américains en Irak et après l’exécution de Saddam Hussein ; désir enfin comblé grâce à ce numéro du Figaro paru après l’annonce de la mort de Kadhafi ! À lire le quotidien fait par des riches pour des riches (ou des pauvres cons, ça existe), ce serait une formidable réussite d’avoir tué sans jugement un homme seul et sans armes (l’éditorialiste Pierre Rousselin ose même écrire, dans un style proche de celui des partisans les plus primaires de la peine de mort, « Puisse sa mort sans gloire servir de leçon »), ce serait le signal de la fin de la guerre et de la victoire de la rébellion, la légitimation du « pari audacieux de Nicolas Sarkozy en faveur d’une nouvelle Libye »… Ils n’osent pas écrire « Justice est faite » comme Le Monde l’avait fait au moment de la mort de Ben Laden, mais on n’en est pas loin ! Il se trouve quand même Alain Barluet pour rappeler que les combats politiques à venir « pourraient être aussi âpres qu’une guerre », mais son article est illustré de la photo de l’ex-guide libyen au visage tuméfié, histoire d’abreuver de sang le lyncheur en puissance qui sommeille dans chaque lecteur… L’article de Pierre Prier retraçant la vie de Kadhafi m’a aussi bien fait rire sur un point : quand il évoque les rapports plus ou moins troubles que les puissances occidentales ont entretenu avec le dictateur, il en parle avec l’air de dire que nos dirigeants étaient tous gentils et que Kadhafi était le seul méchant ! Tenez, rien que le tristement célèbre accueil de ce pitre sanguinaire chez nous en 2007 – accueil qui, je le rappelle, n’a officiellement jamais eu lieu d’après le Politburo de l’Élysée : « Toujours provocateur, il exige – et obtient souvent – de planter sa tente au pied des palais présidentiels lors de ses visites officielles. » Souvent ? Donc, pas toujours ? Cela voudrait dire que Sarkozy aurait cédé à une exigence folle que tous ses homologues n’avaient pas satisfaite ? Chapeau, le négociateur tenace ! Dans un tel cadre, celui qui exige est aussi coupable que celui qui cède ! Mais non, Le Figaro, de même que Jour de France, nous fait visiter un monde merveilleux où il y a des gentils d’un côté et les méchants de l’autre et où ce sont ces derniers qui meurent à la fin ! Le plus fort, c’est que le quotidien du groupe Dassault prend la peine de mentionner l’action des troupes qataries dont nous avons parlé tout à l’heure : Georges Malbrunot, l’ex-otage, qui a écrit l’article, reconnait donc ouvertement, par le simple fait de parler de ces troupes, que Sarkozy nous a une nouvelle fois menti ! Bien entendu, pas une seule fois il ne prend la peine de mentionner le décalage qui existe entre ces faits et les belles paroles de notre lider minimo mais, avec ce texte, le Figaro nous donne malgré lui une arme contre celui dont il aurait voulu célébrer l’ « audace » à l’occasion de la mort de Kadhafi… La Sarkozie a le chic pour se caricaturer elle-même et ça empire à chaque fois ! Allez, kenavo !

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3 comments on “POULET DE PRESSE n°31

  1. Comme d’hab j’adore Poulet de presse… jusque dans les moindres détails (les talonnettes de Nicolas mdr)
    Bravo – Bises

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