GR3 Bretagne : nouvelles de l’Université de Brest

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Voici vos informations de GR3 Bretagne, station bretonne de Graoully Régions 3 national ! Aujourd’hui, deux titres consacrés à l’Université de Bretagne Occidentale, plus précisément à la faculté des lettres et sciences humaines Victor Segalen.

Le feu au parking et aux estomacs : Après Charlie hebdo début novembre, rebelote ! Décidément, c’est la pleine saison pour les incendies criminels. Pourtant, personne ne venait, à la faculté de lettres et sciences humaines, de caricaturer Mahomet ! Faut-il y voir des représailles, pour le moins tardives, suite au fameux colloque « Caricatures et religions » qui s’était tenu en mai 2008 ?

Plus sérieusement, peu importe qui avait incendié, dans la nuit du 10 au 11 novembre, la voiture du Clous garée dans le parking couvert de la fac Segalen ; peu importe aussi quel fut son mobile (on ne peut pas écrire « raison » dans le cas présent). Le lundi ayant suivi le sinistre, les  étudiants et membres du personnel de l’UFR présents sur place ne se posaient pas les questions « qui ? » et « pourquoi ? » mais plutôt deux questions « comment ? », la première étant « comment l’auteur (ou les auteurs ?) de ce feu de tristesse avait-il pu pénétrer dans un parking qui était normalement fermé à cette heure-ci ? » Manifestement, le risque zéro n’existe pas.

La deuxième question, sans doute la plus immédiate et la plus concrète, était « comment vais-je faire pour manger, étant donné que le feu a également endommagé le réseau d’évacuation des eaux usées et le réseau d’approvisionnement en eau potable du restaurant universitaire du centre et a donc entraîné la fermeture du RU pour ce lundi ? » Tous les étudiants et personnels avaient été informés par mail de l’incident le vendredi 11 novembre, mais il n’est pas exclu que le mail n’ait pas été lu de tous voire que certains l’avaient déjà oublié, la vie moderne étant ce qu’elle est ; de toute façon, même s’ils s’en souvenaient, beaucoup n’avaient pas d’autre choix que d’être présents toute la journée. Certains ont donc pris un sandwich sur le pouce, les sandwicheries ne manquant pas en centre-ville, ce qui, on s’en doute, ne remplaçait pas un vrai repas. D’autres ont profité de la cafétéria, qui avait pu ouvrir et dont le stock de pizzas a radicalement fondu comme neige au soleil ce jour-là, entraînant une surcharge de travail inhabituelle pour les adorables Odile et Carole et une obligation de patienter pour la clientèle.

Au comptoir, Cécile Médina ne manquait pas de décrire les mines déconfites que lui firent ses étudiants lorsqu’elle leur rappela la situation, la nécessité d’aller déjeuner en ville représentant une ponction dont un budget d’étudiant se passerait volontiers ; la doctorante leur suggéra d’aller déjeuner au RU du Kergoat, ce à quoi quelques-uns lui répondirent qu’ils n’avaient pas de carte de bus et devraient donc, pour appliquer ce conseil, payer leur trajet, ce qui n’est pas anecdotique pour des étudiants obligés de compter chaque euro dépensé… Bref, peu importe quel était le mobile de l’incendiaire, peu importe aussi quelle est son identité, une chose est déjà certaine : il n’aura rien gagné à commettre ce geste si ce n’est d’avoir empoisonné la vie des gens. Les habitués du RU du centre ne purent donc que ce réjouir en apprenant le soir même qu’il allait être rouvert le lendemain. Incendie… pardon, incident clos ?

Voyages d’étude : Deux enseignantes de la faculté de lettres et sciences humaines, Marie-Hélène Delavaud-Roux et Estelle Bedon, ont mis en place un projet de voyage à Bruxelles destiné aux étudiants et personnels de l’UBO. L’escapade, prévue pour avoir lieu du 31 mai au 3 juin a notamment vocation à permettre aux participants de découvrir les institutions européennes ; vendredi dernier, madame Delavaud-Roux a fait le point sur l’état d’avancement du projet devant une infime minorité des personnes inscrites. Le bilan n’est guère encourageant : l’organisation du voyage est fortement compromise, faute d’inscrits. En effet, pour en maintenir le prix par participant au montant attractif de 233 euros repas compris, une cinquantaine d’inscrits est requise et il n’y en a qu’une trentaine malgré les efforts de communication des organisatrices, en partie à cause de la concurrence de deux autres voyages d’études organisés cette année. Certains montrent du doigt le choix des dates, mais cette période printanière marquée par de nombreux jours fériés, les examens et les élections a fait du premier week-end de juin la seule possibilité.

Marie-Hélène Delavaud-Roux (à gauche) et Estelle Bedon.

Au terme de cette brève réunion, une stratégie a été mise en place pour tenter de sauver le voyage. Prochaine réunion le 2 décembre pour juger si la stratégie a porté ses fruits, faute de quoi le voyage sera annulé. Il faudrait pourtant profiter de la Belgique tant qu’elle existe encore… Allez, kenavo !

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