Larguez les amarres !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela commence par une douce et innocente transition ;de l’indifférence la plus totale à la prise de conscience brutale ; peut-être est-ce cela au fond, qui fait que l’enfant en vous doit forcément s’incliner face à l’adulte .Pas vraiment le choix alors que ce dernier s’évertue à vous frapper à terre, alors même que vous êtes déjà suffisamment bas pour pouvoir discerner la couleur de votre propre pupille dans le reflet de la flaque d’eau. C’est un mécanisme, une force  progressive qui prend possession de votre esprit et essaye d’en faire quelque chose de plus humain – Apparemment certains ont de gros problèmes au niveau de l’installation et/ou de l’entretien-  Mais ce n’est qu’après, lorsque à cette prise de conscience, s’ajoute quelques lectures et diverses autres curiosités, que vous découvrirez par vous-même qu’un cœur peut vraiment changer. Puis, les années passent et vous en arrivez à un point où absolument tout doit être remis en question. C’est parfois pesant pour ceux de vos proches restés dans l’obscurité dans laquelle vous vous complaisiez autrefois. Les gens bien-pensants de votre entourage, parfois même des étrangers se mettent à vous dénigrer, à vous juger et/ou à vous éviter comme la peste noire. Certains se mettent à bruler des troncs de choux et des pelures de coing et à pratiquer l’abstinence, d’autres, pour les plus curieux, s’interrogent et vont jusqu’à déceler en vous une psychopathologie jusqu’alors inconnue. S’ensuit un combat intérieur où le pragmatisme déploie toute son imagination afin de l’emporter sur son pire ennemi : la conviction. Source de conflits universels, cette dernière à souvent du mal à l’emporter, parfois du mal à s’étoffer, rarement du mal à s’oublier. Oublier ton amour-propre par contre, et accepter d’effectuer les taches les plus avilissantes, tu y arrives ; huit heures par jour à te tuer le corps et/ou l’esprit pour subvenir aux besoins de ta petite famille et pouvoir te payer la dernière connerie en vogue qui te permettra de te pavaner, l’espace de quelques minutes, devant tes amis jaloux se sentant obligé de se payer mieux et de t’inviter à leur tour. Un petit voyage ou deux par an,  pas très loin, le plus souvent sur le territoire, dans une quelconque retraite campagnarde, pour te dire que mine de rien, tu profites de la vie. Ces petites soirées de famille ou entre amis qui au final ne sont qu’une amarre de plus à ce navire désireux de lieux insolites et de connaissances inédites.

Ce que j’ai appris au cours de ces dernières années, c’est que se poser trop de questions ne mène concrètement à rien mais que je ne tends pas vraiment à aller vers quelque chose mis à part l’inconnu. Je ne suis pas un bon parti, je n’ai même pas de parti, mais je suis pourtant de la partie. Dois-je à tout prix gagner ma vie pour pouvoir la vivre ?!

Larguez les amarres !!

 

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