TITINE, C’EST DE LA BONNE !

 

Jeudi soir avait lieu à la salle Braun de Metz la première de Titine au Bistrot , adaptation de la bédé de Yann Lindingre  mise en scène par Rémi Barbier . Devant une salle copieusement garnie, Eric Mie , Armelle Witzmann, Fabrice Colombéro, Patrick Pandolfino et une inégalable Hélène Schwartz ont rendu une copie parfaite de l’univers délicieusement déjantée qui a fait le succès de Titine dans Fluide Glaciale, avec ce brin de vulgarité qu’on savoure ,comme des enfants qui disent leurs premiers gros mots.

Vieux pédophile, jeune obsédé amateur de rap, alsacien en Gummistiefel, psychopathe digne d’Hannibal Lecter, politicien véreux, assistante sociale plus vraie que nature,femme mûre mais immature,désoeuvré un tantinet escroc,patron de café  ,les personnages qui gravitent ou défilent autour de Titine sont loufoques,sales, inquiétants ou simplement pathétiques. Mais tous plus ou moins attachants et en tout état de cause hilarants.

Hélène Schwartz est une Titine à la hauteur : maquillée outrageusement, string qui dépasse de son jogging, bottine d’un autre siècle, elle réalise une très belle performance ; la Titine de papier est parfaitement incarnée par cette comédienne messine trentenaire. On ne présente plus Eric Mie et Fabrice Colombéro , et on ne va pas leur tresser de nouveaux lauriers tant leur talent nous est maintenant largement familier. Patrick Pandolfino, dans le rôle du frère de Titine, Bouffy, nous offre aussi de grands moments (quel rappeur !) ; quant à Armelle Witzmann, comédienne mais aussi musicienne (elle fait partie des lapins noirs avec Colombero, Mie et Lobo),  elle incarne le personnage qui semble le plus tourmenté de la bande, mais aussi la quadragénaire qui « aime la bite » de Bouffy (13 ans) ou l’assistante sociale plus proche du kapo que d’une travailleuse sociale (et ça existe…).

Mais au delà de l’humour gras ,il y a une critique de la société,où les parasites ne sont pas forcément ceux qu’on croit.Et si le bonheur, c’était simple comme un picon bière avec ses amis en tendant le doigt bien hauts à tout les empêcheurs de glander en rond ? Et comme un leitmotiv,  il reste toujours cette question « mais qu’est ce qu’on va devenir » . Et cette réponse claire et pleine de philosophie  « Mais rien, t’inquiète… ».

Titine au bistrot , c’est jusqu’au 29 janvier à la salle Braun de Metz ( réservations : 06 76 49 41 41) puis du 15 au 18 mars 2012 au théâtre Mon Désert à Nancy ( réservations : 06 81 25 06 93.)

La joyeuse troupe sera du 16 au 18 février 2012 au Théâtre du Lido à Lausanne ( Suisse) à 20h30 mais aussi à Dax pour Satiradax le 23 juin dans la grande salle.

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