ERRATUM

Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Chers amis, je vous dois des excuses : pas plus tard qu’hier, votre serviteur avait publié dans sa traditionnelle rubrique dominicale, « Le Graoully du dimanche », le paragraphe de son cru que voici :

« Les trois paras tués en pleine rue ont été tués par un seul homme ; la nouvelle tombe en même temps que celle de trois nonnes fauchées sur l’autoroute ; six gros cons morts dans la même semaine, la France ne va pas si mal ! Le monde en général ne va pas si mal puisque l’on annonce également aujourd’hui la mort d’un ancien gardien de camp nazi et du patriarche copte d’Égypte ; le sabre et le goupillon meurent ensemble, tout va bien ! »

Ce paragraphe est évidemment erroné dans la mesure où les « trois nonnes » auxquelles je fais allusion étaient en fait soeurs au sens premier du terme : en lisant « trois soeurs fauchées sur l’A7 », j’avais spontanément compris le mot « soeur »  au sens du titre ronflant dont les intégristes catholiques féminins se sont affublées alors qu’il s’agissait bel et bien de soeurs nées des mêmes parents, qui plus est gens du voyage et certainement pas membres d’un ordre religieux quelconque. Je vous prie de bien vouloir m’excuser de vous avoir induits en erreur. D’un autre côté, pourquoi les media ont-ils relayés la nouvelle en parlant de « trois jeunes soeurs », expression ambigüe, et non pas simplement de « trois jeunes filles » qui n’apporte pas d’équivoque ? Parce que l’une d’entre elle était majeure ? D’accord, mais pourquoi nécessairement mettre en avant les liens familiaux au risque d’induire en erreur ? Il faut croire que j’ai encore beaucoup à apprendre avant de saisir toutes les habitudes des journalistes professionnels… Bon, je vous propos une version corrigée du paragraphe incriminé :

« Les trois paras tués en pleine rue ont été tués par un seul homme ; trois gros cons morts dans la même semaine, la France ne va pas si mal ! Le monde en général ne va pas si mal puisque l’on annonce également aujourd’hui la mort d’un ancien gardien de camp nazi et du patriarche copte d’Égypte ; le sabre et le goupillon meurent ensemble, tout va bien ! »

J’entends déjà s’élever les voix des bien-pensants professionnels : « Monsieur Blequin, vous n’avez pas honte de dire ça alors que l’homme qui a tué les trois paras vient de tuer aussi quatre personnes, dont des enfants, dans les alentours d’une école religieuse juive ? » Non, je n’ai pas honte : ce mec est un craignos, d’accord, mais ne comptez pas sur moi pour pleurer des curés et des militaires. J’ai parfois eu moi aussi des vélléités d’en zigouiller quelques-uns mais je ne suis jamais passé à l’acte ! Ne pas flinguer des assassins et des intégristes, pas de problème, le faire serait commettre ce que je dénonce et je suis contre la peine de mort, je considère qu’aucune personne n’a le droit d’en tuer volontairement une autre, même si c’est le pire des salopards. Mais de là à les pleurer quand ils se font casser la gueule… Ne m’en demandez pas trop non plus ! Allez, salut les poteaux !

P.S. : Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi l’agression meurtrière à la mosquée d’Arras ne semble pas susciter la même émotion ?

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