Barack Obama retrouve la maison blanche : Renan Apreski fait le point

RENAN APRESKI : Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! La réélection de Barack Obama, on s’en doute, a suscité d’innombrables réactions, des plus enthousiastes aux plus désespérées en passant par les plus indifférentes. Clint Eastwood, je présume que vous n’avez pas fêté ça ?

CLINT EASTWOOD : Le jour de l’annonce des résultats de l’élection, l’Amérique se divisait en deux catégories : ceux qui ont fêté la réélection du nigger et ceux qui ont buté un nigger pour se consoler. J’appartiens à la deuxième catégorie.

R.A. : Ah, quand même ! Et si Romney avait gagné, qu’est-ce que vous auriez fait ?

C.E. : J’aurais buté un nigger aussi, mais de joie, cette fois !

 

GÉRARD DEPARDIEU : Oâh, salut Clint ! T’es dans le coin, alors ! Ça gaze avec toi ?

C.E. : Ça pourrait aller mieux, Gégé, les pauvres ont encore voté comme des jerks !

G.D. : Boâh, en France aussi…

R.A. : Gérard, vous êtes ami avec Clint Eastwood ?

G.D. : Ben ouais, gamin ! Ensemble, on a fondé le Club des ALAC, les Acteurs de Légende Agissant comme des Cons. On est l’internationale des acteurs riches, célèbres et talentueux qui se croient tout permis et qui vous emmerdent !

C.E. : À ce propos, Gérard, tu as réfléchi à où on peut aller s’exiler pour ne pas payer les impôts ?

G.D. : Ouais, j’ai acheté une baraque une Belgique, mais ‘faut pas dire que c’est pour pas payer les impôts, hein, même si c’est vrai !

C.E. : La Belgique ? C’est moins ensoleillé que la Californie…

G.D. : Ouais, mais je te garantis qu’ils y font de la bière qui te feront oublier la Budweiser !

R.A. : Bon, ben on va vous laisser et écouter les réactions d’autres grands de ce monde…

HU JINTAO : Barack, je dois céder mon poste de président de la République populaire de Chine à l’heure où vous, vous êtes maintenu dans vos fonctions de président des États-Unis ! Je pourrais donc me dire que la démocratie a du bon, mais que je sois président ou pas, ça ne m’empêchera de pouvoir continuer à m’en mettre plein les fouilles avec mes camarades du parti communiste, alors je relativise ! En tout cas, j’ai été ravi d’avoir pu collaborer avec vous et j’en profite pour vous rappeler que ce n’est pas parce que la Chine change de président qu’il faut oublier l’argent que vous lui devez, hein !

 

YOSHIHIKO NODA : En tant que premier ministre japonais, je me réjouis que monsieur Mitt Romney n’ait pas été élu car je ne crois pas que le contexte soit le plus adapté pour confier la bombe atomique à un connard pareil – que sa majesté l’empereur me pardonne cet écart de langage, mais je ne vois pas comment exprimer le fond de ma pensée sans déroger à la règle de courtoisie qui est de mise au pays du soleil levant parce que question nucléaire, au Japon, on dérouille suffisamment comme ça ! J’en profite pour dire à monsieur Obama : maintenant que vous êtes réélu, aidez-nous à nous tirer de ce merdier et VIIIIIITE !

 

NICOLAS SARKOZY : Alors ça, c’est fort de café, quand même ! Quand j’avais été élu, c’était mon copain Bush qui était président des États-Unis : on détestait tous les deux les pauvres, les faibles, les métèques, les gauchistes, les assistés, les écolos et les intellectuels, on aimait tous les deux le sport, l’armée, le pognon, les bagnoles et les hamburgers, on était faits pour s’entendre ! Et l’année suivante, paf ! Les Américains élisent l’autre négro, et j’ai passé le gros de mon quinquennat dans l’ombre de ce bellâtre qui représentait tout ce que je déteste : le respect, la tolérance, l’humanisme… Du coup, quand j’ai été battu par Hollande, je me disais : patience ! Il s’entendra bien avec Obama, mais dans six mois, les Américains vont élire le candidat républicain à sa place, du coup, le corrézien va se retrouver pendant le gros de son mandat avec un président américain qui lui plaira. Et bien non ! Moi, je me suis tapé trois ans et demi avec un ricain qui me plaisait pas, et Hollande, il va avoir encore quatre ans avec un ricain avec lequel il s’entendra, c’est pas juuuuste !

VALÉRIE TRIERWELLER : J’ai un message personnel pour Michelle Obama : dis donc, ma belle, la prochaine fois que tu viendras en France, tu pourras en profiter comment on fait, quand on est femme de président, pour vivre normalement sans se faire détester de tout le monde ? J’ai bien dit « sans se faire détester », hein, pas « en se faisant aimer », hein ! J’m’en fous d’être aimée ou détestée, moi, je veux juste qu’on me fiche la paix et qu’on arrête de considérer comme un scandale que je continue à exercer ma profession !

 

SERGE DASSAULT : Ça devient vraiment n’importe quoi, l’Amérique, en ce moment ! Ils élisent un nègre et apparemment, le résultat ne leur sert pas leçon, ils le réélisent ! Nous, en Europe, on sait pourtant à quoi s’en tenir : on a laissé nos colonies aux nègres, tout ce qu’ils savent y faire, c’est crever de faim ou du Sida, c’était bien la peine ! Ça sent la décadence à plein nez, d’ailleurs y a des signes qui ne trompent pas, le Maine et le Maryland ont légalisé le mariage entre pédés ! Ils vont faire de leur pays un pays de pédés nègres ! Il faudra pas s’étonner si leur puissance n’est bientôt plus qu’un souvenir ! D’ailleurs, la décadence de la Grèce antique, c’est bien à cause de l’homo… (Monsieur Dassault n’a pas pu en dire plus, Fabien Jacquemot, notre très estimé trésorier, vient de lui foutre une baffe particulièrement tonique.)

DENNIS BANKS : Ugh ! En tant que native américain et co-fondateur de l’American Indian Nature, je me réjouis de voir à quel point les mœurs évoluent favorablement chez les visages pâles ! Ils en sont maintenant à élire et à réélire comme chef un ressortissant d’un peuple qu’ils ont jadis réduit en esclavage ! Le mariage entre personnes du même sexe a même été autorisé dans deux États et le cannabis dépénalisé dans le Colorado ! Ceci fait renaître dans mon cœur l’espoir de voir les droits de mon peuple intégralement reconnus : j’ose même dire qu’il sera envisageable d’avoir un président amérindien en… 2096. Oui, ce n’est pas demain, mais à l’échelle de l’histoire, ce n’est pas grand’ chose ! Que le grand manitou protège notre 44ème président !

LLOYD BLANKFEIN : Bon, ça va, les pauvres, vous avez bien la fête ? Alors, assez ri, maintenant, au boulot, même si vous êtes au chômage ! Vous devez tous, directement ou indirectement, de l’argent à Goldman Sachs, la banque que je dirige, alors ‘faut pas traîner des pieds, parce qu’on n’est pas l’armée du salut, hein ! C’est bien joli, vos histoires de président noir, de progrès et toutes ces conneries, mais il faut pas que ça nous empêche de faire du fric ! Et votre Barack Banania, là, il faut pas qu’il nous mette des bâtons dans les roues, parce qu’on sait se défendre ! Depuis Kennedy, on en a maté des plus durs, tenez-le-vous pour dit !

THOMAS S. MONSON : En tant que président de l’Églide de Jésus-Christ des saints des derniers jours (chef des mormons, quoi !), je tenais à rassurer ce pauvre Mitt Romney, malgré sa défaite, il garde tout à fait sa place au sein de notre communauté ! On lui a pardonné d’être un rapace qui a fait fortune en coulant des boîtes, on lui a pardonné d’être un imbécile fini, je ne vois pas pourquoi on ne lui pardonnerait pas aussi de s’être fait foutre la honte par un noir ! Et puis il faut voir le bon côté des choses, il va avoir le temps de se remettre au boulot : il y a les vaches à traire, la grange à ravaler, les moutons à tondre, le plancher à nettoyer… Quand on choisit de vivre la vie des mormons, on assume, bon sang !

R.A. : Ah ben justement : monsieur Romney, le mot de la fin ?

MITT ROMNEY : ♪ I’m a poor lonesome mormon… ♫ And a long way from white house…♫

R.A. : Bon ben c’est maintenant officiel : le candidat républicain s’est tiré plus vite que son ombre ! Allez, kenavo !

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