Message personnel (mais tout le monde a le droit de lire quand même, hein !)

Anniversaires

Devezh mat, Metz, mont a ra ? C’est aujourd’hui l’anniversaire du président de l’association qui gère ce webzine ; je voudrais donc exceptionnellement lui adresser un message personnel…

7 février 2012 :

« Guéant à celui qui le lira ! »

9 février 2012 :

« Lecteurs du PS, votez comme ça vous chante si le parti socialiste représente vraiment vos convictions, mais ne reprochez pas aux autres de voter eux aussi suivant leurs idées ! Si vous voulez être sûrs de la victoire de votre candidat, essayez d’abord de nous convaincre qu’il sera un bon président et que le gouvernement qu’il nommera sera tout aussi bon (je ne demande pas mieux que d’en être convaincu !), élevez le débat politique à un autre niveau que la culpabilisation de vos alliés potentiels ! Et vous, les électeurs des autres partis de gauche, ayez le courage de vos convictions ! On est en démocratie, oui ou merde ? Si on doit s’excuser d’avoir des idées qui ne sont même pas haineuses et xénophobes, où va-t-on ? »

11 février 2012 :

« Ça me fatigue, cette manie qu’ont les sportifs professionnels d’assimiler ce qu’ils considèrent comme leur honneur (quel mot horrible, qui a provoqué tant de malheurs !) à l’honneur de tout le pays dont ils sont ressortissants ! (…) Les guignols de l’info ne représentent pas plus l’opinion de la France entière que les sportifs français ne la représentent et pas plus que toi [Nadal] et tes compatriotes sportifs de haut niveau ne représentez  toute l’Espagne qui aurait plutôt intérêt à vous couper les vivres ainsi qu’aux autres bouches inutiles qui lui sucent le sang, à savoir la famille royale, l’Église et, bien entendu, cette grande salope d’armée qui a montré sous Franco de quoi elle était capable et qui a beaucoup de points communs avec vous, sportifs patriotards et agressifs tous sortis du même moule ! »

14 février 2012 :

Le refrain de la chanson [de Bénabar], c’est « Je t’emmerde » ; oui, je le confirme, tu m’emmerdes !

19 mars 2012 :

« Les trois paras tués en pleine rue ont été tués par un seul homme ; trois gros cons morts dans la même semaine, la France ne va pas si mal ! Le monde en général ne va pas si mal puisque l’on annonce également aujourd’hui la mort d’un ancien gardien de camp nazi et du patriarche copte d’Égypte ; le sabre et le goupillon meurent ensemble, tout va bien ! (…) Non, je n’ai pas honte : ce mec est un craignos, d’accord, mais ne comptez pas sur moi pour pleurer des curés et des militaires. J’ai parfois eu moi aussi des vélléités d’en zigouiller quelques-uns mais je ne suis jamais passé à l’acte ! Ne pas flinguer des assassins et des intégristes, pas de problème, le faire serait commettre ce que je dénonce et je suis contre la peine de mort, je considère qu’aucune personne n’a le droit d’en tuer volontairement une autre, même si c’est le pire des salopards. Mais de là à les pleurer quand ils se font casser la gueule… Ne m’en demandez pas trop non plus ! »

21 mars 2012 :

« Ben voilà, c’est déjà fini, de pouvoir s’emmitoufler dans de bon gros lainages douillets, il va falloir à nouveau montrer ses coudes et ses genoux à tout le monde en portant des fringues ridicules à manches courtes. Finie aussi, la pudeur, motivée par le froid, dont faisait preuve jusqu’alors l’homo sapiens moyen ; il va pouvoir étaler sa connerie sans retenue dans les rues comme on étale du nutella (beurk !) sur du pain : revoici la litanie des héliotropes imbéciles qui se sentent forcés d’afficher un sourire béat dès qu’un rayon de soleil apparait, des petites pisseuses qui se croient sexy en se trimbalant la boudine à l’air, des beaufs habillés en gros cons de touristes qui braillent dans leurs portables sur les terrasses de café et des automobilistes flambeurs et sûrs d’eux qui roulent avec leur autoradio à fond la caisse et fenêtres grandes ouvertes, imposant aux passants leurs airs de rap débile ou de techno à deux balles. »

9 avril 2012 :

« Ah, les enfoirés ! Pour nous avoir eus en beauté, ils nous ont eus en beauté ! Carte blanche, qu’ils disaient au début, carte blanche ! Carton rouge, oui ! (…) Manifestement, le respect, ces bons messieurs de RPL le gardent pour les gens installés, décorés, costumés, encravatés… bref, pour les gros cons qui peuvent leur sucrer les subventions et qui leur ont probablement passé un coup de fil pour leur dire, du bout des lèvres, qu’ils n’auraient plus de su-sucre s’ils continuaient à diffuser notre soupe empoisonnée ! Chapeau, le courage, les anciens pionniers de la radio libre ! Ils ont perdu leur audace en même temps que leurs cheveux ! Ils sont maintenant semblables aux médias contre lesquels ils se révoltaient jadis, ils se permettent de virer ce qui fait de l’audience s’ils jugent que ce n’est pas en mesure de sauvegarder leur petit confort ! »

5 juin 2012 :

« Comment ne pas devenir aigri, avec un tel régime ? Comment ne pas être jaloux de ceux qui n’ont pas eu l’idée géniale de passer à côté de la vraie vie ? Ces mous du bulbe [de hackers] voudraient bien, tels les monstres qui peuplent les livres d’héroïc-fantasy nunuche et films de science-fiction à deux balles qui font le gros de leur culture, sortir de leur cloaque une fois pour toute histoire de décharger sur les passants leur rancœur et leur kalachnikov, seulement voilà : leur système musculaire atrophié et leur mauvaise graisse leur interdisent de faire plus de dix mètres à pied à moins de risquer un lumbago, ils n’ont pas les moyens de s’acheter une autre kalachnikov que celle qu’ils emploient au 57ème niveau de « World of Mes couilles III » parce que tout leur argent part dans l’achat des jeux de ce type, et de toute façon, quand bien même ils arriveraient à sortir, l’air du dehors ferait éclater leurs poumons et ils devraient renoncer très vite à violer leurs victimes, n’ayant plus entre les jambes qu’une quenelle molle plongée dans un coma profond dont seul YouTeub peut la sortir… »

7 juin 2012 :

« [Zemmour] se prend pour un secoueur d’idées reçues, il n’est jamais que le porte-parole d’un pan revanchard de la société composé de mâles occidentaux, blancs, hétérosexuels, adultes, catholiques et de droite qui ne se sont jamais remis de découvrir qu’il n’étaient pas nécessairement les maîtres incontestés de la planète et que les « bonnes femmes », les « bamboulas », les « bicots », les « pédés », les « salauds de jeunes », les « cocos », les « youpins » et autres rastaquouères étaient aux aussi des êtres humains à part entière capables de revendiquer leurs droits et de les défendre. »

12 juin 2012 :

« La surexposition de ce non-événement est la preuve que la plupart des journalistes influents dans les médias aujourd’hui sont le plus souvent de gros bourgeois bouffis de privilèges qui n’ont que faire de la vie du français moyen et qui donc, faute d’avoir seulement la volonté de parler des problèmes de ce dernier, préfèrent le gaver de cancans de cour. (…) Dans leur petit monde tout joli, tout sucré, tout feutré, tout aseptisé où l’on est à l’abri des problèmes matériels dès sa naissance, seules les petites histoires à peine dignes du magazine Gala font encore vibrer leur cholestérol, alors les pauvres sont tenus, par décence envers ces riches qui s’ennuieraient sans ça, d’oublier leur destinée et d’avoir les mêmes préoccupations futiles ! »

2 septembre 2012 :

« Les grandes villes de la Méditerranée sont d’immenses mouroirs à ciel ouvert où des têtes chenues pleines aux as grillent au soleil le peu qu’il leur reste à vivre ; c’est déjà déprimant, mais le plus déprimant, c’est que pour pouvoir accueillir ces capitaux sur pieds, il a fallu urbaniser à outrance le pays, faisant du « typique » et du « pittoresque » provençaux, qui inspirèrent tant Giono puis Pagnol et firent la joie des premiers touristes, un lointain souvenir noyé dans le béton. Et pour que les vieux os des culs cousus d’or puissent se réchauffer sans avoir à craindre les agressions, les édiles locaux ont bien évidemment recours à une présence policière que l’on peut poliment qualifier d’importante, donnant à vos vacances une ambiance légèrement paranoïaque qui n’a rien à envier à la surveillance permanente dont vous êtes l’objet au boulot… »

3 septembre 2012 :

« Pour résumer : ne soyez pas bon élève, ne soyez pas original, ne soyez pas imaginatif, ne soyez pas respectueux, ne soyez pas curieux, ne soyez pas aimable ; soyez négligeant, soyez superficiel, soyez « bling-bling », soyez insolent, soyez tapageur, soyez paresseux, soyez moutonnier, bref, SOYEZ CON et vos camarades de collège vous ficheront la paix. En plus, vous obtiendrez le profil que la société capitaliste attend des consommateurs… »

17 septembre 2012 :

« Vous consommez une baguette de pain ? Saviez-vous qu’en moyenne, elle était plus dégueulasse chez… Leclerc ? Vous consommez un bifteck ? Saviez-vous qu’en moyenne, il était plus dégueulasse chez… Leclerc ? Vous consommez des pommez ? Saviez-vous qu’en moyenne, elles étaient plus dégueulasses chez… Leclerc ? Venez donc choisir le plus dégueulasse sur quiestleplusdegueulasse.com ! »

25 octobre 2012 :

« S’il y a bien un âge ingrat, c’est bien celui du collège, c’est l’âge où on est assez grand pour se croire adulte mais pas assez pour l’être vraiment : on est encore aussi normatif qu’un gamin, et celui qui ne rentre pas dans le moule, on le lui fait payer cher ! Quand un ado ne mûrit pas et garde cette vision étriquée et agressive des choses, ça donne un fasciste : Mussolini et Hitler savaient parler aux jeunes… »

31 octobre 2012 :

« François Hollande lui-même a le malheur de laisser sa compagne vivre à sa guise, avoir les idées qu’elle veut et les défendre et exercer son métier : il vit encore à l’époque où l’on croyait définitivement acquise l’égalité des sexes et les droits durement obtenus par les femmes à l’abri de toute remise en cause ; il n’a pas compris que le machisme du français moyen s’est déjà réveillé et que l’on attend désormais du couple présidentiel qu’il soit à l’image de ce que doit être le couple de base, à savoir monsieur qui travaille et Bobonne qui reste à ses fourneaux. »

13 novembre 2012 :

« On s’obstine encore aujourd’hui à présenter De Gaulle comme un héros ; pour 1940, je ne dis pas. Mais pour 1958, je vous le dis tout de suite, je le considère comme un malfaiteur : il a profité d’une situation qui était objectivement critique (je ne dis pas le contraire !) pour transformer un régime démocratique en monarchie élective. (…) Au fond de lui, le Français moyen n’aime pas la démocratie. Ce qu’il aime, c’est quand tout est en coupe réglée, rien qui dépasse, la machine en « ordre de marche ». Il ne veut pas d’élus qui n’ont pas peur de faire valoir leurs désaccords, il veut un homme fort qui décide et tout le monde ferme sa gueule. Le peuple ne veut pas devoir voter souvent, il ne veut pas prendre son destin en main, il veut pouvoir se contenter de voter tous les cinq ans et laisser l’élu de tous et y compris des autres décider de tout à se place parce que lui, il ne peut pas, il travaille toute la journée et si vous n’êtes pas content, allez à Moscou voir si c’est mieux. Le peuple a tué Louis XVI, mais il n’a pas tué le roi au sens où il a tué le père : les Français ne sont pas mûrs pour la démocratie, ils ont encore besoin d’un grand schtroumpf qui veille sur eux. L’homme fort, ils l’ont eu ! De Gaulle ! Tueur d’algériens, tabasseurs d’étudiants, amoureux de la bombe atomique, défenseur de la peine de mort et de l’ordre moral, protecteur des requins de l’UDR, verrouilleur des médias… Ah, qu’est-ce qu’on était heureux, du temps de sa majesté Charlot ! Heureux comme des imbéciles qui veulent à tout prix savoir où ils vont, même si c’est vers le gouffre ! . »

29 novembre 2012 :

« Alors comme ça, il parait que Jacques Chirac est l’homme politique préféré des Français ? Je dois pas être français, alors, je persiste à voir l’ancien maire de paris comme une des pires crapules politiques du XXe siècle ! (…) Je me souviens surtout du pilleur de la mairie de Paris, du serviteur indéfectible des puissances d’argent, du président qui a fait haïr la France dans le monde entier en reprenant les essais nucléaires et qui a réussi à se maintenir douze ans à l’Élysée tout en étant couvert d’affaires douteuses jusqu’aux sourcils grâce à des manœuvres électoralistes  malhonnêtes et bassement populistes ! Il parait que ce sale escroc n’est plus qu’une loque humaine, ne comptez pas sur moi pour chialer ! »

3 janvier 2013 :

« Les professionnels [du foot] font tout un cinéma dès qu’ils se font un petit bobo et tout le monde les croit, et les amateurs, eux, ils peuvent bien crever complètement exsangues sur le terrain, ces bons messieurs de la ligue s’en foutent : ils voient qui survit, et c’est comme ça qu’ils sélectionnent leurs futures stars, c’est ça ? »

11 janvier 2013 :

« Alors on fait le grand bon en arrière, on en revient à l’époque que l’on croyait lointaine où quand quelqu’un faisait une connerie, toute la famille aussi était maudite ? Si les enfants sont corrompus, alors c’est génétique, toute la famille a le délit dans le sang, c’est ça ? Un coupable, ça ne suffit pas au bon peuple, il faut que toute la famille passe à la moulinette, on veut séparer à tout prix les « bonnes » des « mauvaises » familles, on veut nettoyer la souillure en attaquant le mal à la racine ? Si demain, mon frère fait une connerie, je devrai aller en prison moi aussi ? »

« L’Église n’a pas du tout changé depuis l’inquisition ! Elle a beau prétendre le contraire, elle n’a pas fait le moindre effort pour tenir compte de l’évolution de la société ! Si on la laissait faire, elle referait griller les hérétiques sur des bûchers ! De toute façon, s’opposer au mariage pour tous, quoi qu’on dise, c’est défendre des idées homophobes, puisque c’est prétendre qu’il est légitime que les homos aient moins de droit que les hétéros ! Le débat n’a même pas lieu d’être ! D’autant qu’on sait, depuis la dernière manifestation où les Femen se sont fait tabasser, quelle idée les intégristes se font du débat ! »

17 janvier 2013 :

« Avant que l’austérité soit reconnue comme inefficace, les requins de l’économie de marché ont largement eu le temps de racheter des services publics, de conduire des entreprises sur le chemin de la ruine, de délocaliser des sites industriels… Et quand ils se sont bien empiffrés, paf, on dit la vérité ! C’est toujours comme ça : on avoue un mensonge quand il cesse d’avoir été profitable ! »

30 janvier 2013 :

« En croyant caricaturer la police en la représentant comme prête à casser de l’immigré mais surtout pas du curé, je ne faisais que dire la vérité ! J’en ai marre d’avoir toujours raison ! »

Merci, Jerôme, de m’avoir laissé écrire tout ça !

T’étonnes pas d’avoir des ennemis, du coup… Kenavo, les aminches !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *