Interview (presque) imaginaire : Keith Richards, consultant Angleterre.

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RENAN APRESKI : Devezh mat, Metz, mont a ra ? Pour commenter l’actualité britannique, je reçois l’un des plus illustres ressortissants du Royaume-Uni et notre spécialiste de la Grande Bretagne, Keith Richards.

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KEITH RICHARDS : Hello, young boy.

R.A. : Alors, Keith, votre pays natal a récemment fait la une des journaux avec le premier ministre David Cameron qui a annoncé un referendum sur une éventuelle sortie de l’Union européenne…

K.R. : Well, ça change un peu ! Un politicard qui donne au peuple l’occasion de pouvoir prendre son destin en main, y a longtemps qu’on n’avait pas vu ça ! Le dernier qui a essayé, c’était le prime minister grec et vous l’avez forcé à démissionner à cause de ça ! J’parie qu’vous n’aurez pas les balls de faire pareil avec Cameron, vu que la pound est plus forte que l’euro ! Comme on dit chez vous, la raison du strongest est always the best, isn’t it ?

R.A. : Tout de même, Keith, vous ne trouvez pas ça un peu populiste ?

K.R. : Maybe et alors ? Depuis quand ça vous dérange, le populisme ? Vous croyez peut-être que Cameron est le seul politicien en Europe qui soit prêt à tout pour plaire au peuple, même à dire n’importe quoi ? Et puis dans le cas présent, guy, j’vais pas lui jeter la pierre parce que, franchement, qu’est-ce que l’Europe a apporte de bien au peuple ? Si la construction européenne n’était pas autre chose, now, qu’une usine à gaz qui permet aux riches de se goberger sur le dos des pauvres, on le saurait !

R.A. : Vous êtes réducteur, tout de même, l’Europe c’est aussi une culture, une certaine idée de l’homme ! Et puis c’est grâce à l’Europe que nous vivons en paix…

K.R. : Une culture, une idée de l’homme ? Tu te fous de ma gueule ! J’te rappelle que perso, si j’ai fait fortune, c’est grâce au blues, au rock n’roll, bref à des musiques inventées par des noirs, ceux-là même que l’Europe avait réduits en esclavage ! Chapeau l’idée de l’homme ! Je vois surtout une alliance d’anciens pays impérialistes qui ne se sont jamais remis de ne plus pouvoir traiter de haut la moitié du globe ! Niveau culture, je me sens plus proche d’un noir qui chante Oh when the saints que d’un rital qui brame du Bel Canto ! Et pour ce qui est de la paix, laisse-moi rire ! Cameron qui annonce que la Grande-Bretagne est prête à combattre contre l’Argentine, votre président français qui fait la guerre au Mali… Vous n’avez pas fait triompher la paix, hé, suckers ! Vous avez juste déplacé la guerre hors de vos frontières ! Et encore, quand on voit tous ces militants qui se font tabasser par les cops, y a de quoi se dire que votre colombe de la paix, son plumage vire au kaki !

R.A. : Hum ! Je crois que votre position est claire, Keith… Changeons de sujet : l’Angleterre vient de légaliser le mariage homosexuel, à votre avis, c’est bien ?

K.R. : Cette question ! Évidemment, que c’est bien ! Le mariage, je connais, je ne vois pas pourquoi les gays veulent se faire chier eux aussi avec ça, mais après tout, y a pas de raison pour qu’il n’y ait que les hétéros qui soient bored shitless ! C’est juste une question d’égalité en droits, je ne vois pas pourquoi ça fait autant de débats chez vous !

R.A. : Ben, vous savez, chez nous, c’est une mesure phare de la gauche, qui est au pouvoir, et l’opposition de droite conteste violemment ce qu’elle considère comme une…

K.R. : Quoi, la gauche ? Quoi la droite ? Tu sais qui est au pouvoir en England ? Les tories ! Les conservateurs ! La droite, quoi ! Et ce sont eux qui viennent de légaliser le mariage gay ! C’est juste une question d’égalité en droits, j’te dis ! Je vois pas ce que la gauche et la droite viennent faire là-dedans ! Vous avez la droite la plus conne du monde, chez vous, ou quoi ? Et puis comme Mick a déjà fucked toutes les femmes du monde, il va pouvoir s’attaquer aux hommes, maintenant ! Hé ! Hé !

R.A. : Oh ! Vous ne devriez pas parler de votre complice comme ça, parce qu’il est là !

MICK JAGGER : Hey, Keith ! Qu’est-ce que tu fais ?

K.R. : Tu vois bien, je réponds au question du little french boy

M.J. : Je vois bien que tu te fais pas sucer la dick ! Ce que je veux savoir, c’est pourquoi tu perds ton temps à répondre à des questions aussi connes !

K.R. : Oh, tu sais, à mon âge, quelques minutes de perdues en plus ou en moins, ça m’empêche pas de dormir ! Et puis c’est des jeunes qui m’ont demandé de faire le consultant Angleterre pour eux, j’ai accepté, il faut bien aider les jeunes ! Ils posent des questions connes, et alors, c’est normal, à leur âge, de faire des conneries ! On a été jeunes, nous aussi…

M.J. : Ouais, mais à leur âge, on gâchait pas notre jeunesse à jouer au technocrate et à chercher des réponses aux questions que personne ne se pose ! On jouait de la guitare pour faire chier nos vieux, on fumait des pétards, on baisait à balls rabattues… Sex, drugs and rock’n’roll, quoi ! Aujourd’hui, c’est plutôt curetonneries, hygiénisme et trouille du chômage ! Je vais finir par croire Lemmy Klimister quand il dit que les jeunes d’aujourd’hui ressemblent aux parents contre lesquels on s’était révoltés ! Génération d’experts-comptables, va !

K.R. : Cool, Mick ! Ce qu’il faut se dire, c’est qu’avec un peu de chance, leurs enfants se révolteront contre eux comme nous l’avons fait !

R.A. : Hum ! Bon, Keith, on va vous laisser avec votre coéquipier, merci pour votre franchise ! Kenavo, les aminches !

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