Dans la presse déchaînée n°13

Le Télégramme de Brest, 11/11/2013 : Devezh mat, Metz, mont a ra ? Je ne vous l’avais pas dit, mais samedi dernier, j’avais participé à une manifestation anti-Front National qui était partie de la maison pour tous du quartier Saint-Pierre jusqu’à la permanence que le FN a ouverte il n’y pas si longtemps encore dans la cité du Ponant – et oui, même chez nous, on a des racailles de ce type. Je ne vous avais pas raconté cette manifestation pour une raison bien simple : il n’y avait rien à raconter. Mais rien, ce qui s’appelle rien ! Il n’y avait moins d’une centaine de personnes (un nombre tout de même respectable vu le peu d’animation qui caractérise ce quartier et au sein duquel on pouvait compter notamment Dédé l’abeillaud que nous saluons au passage), la manif s’est faite sous escorte et sous protection policière et les manifestants se sont contentés de mettre des autocollants antifascistes sur la façade de la permanence du parti de Marine Le Pen, permanence qui était vide de tout militant (ils ferment à 13 heures) et devant laquelle le cortège a néanmoins scandé des slogans anti-FN et des chants révolutionnaires avant de retourner à son point de départ… Bref, il n’y a eu aucun débordement, aucune violence, aucune casse. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que récemment, en feuilletant l’édition brestoise du Télégramme de lundi dernier (j’étais un peu étonné que le journal sorte un jour férié, d’ailleurs), je suis tombé sur l’entrefilet que voici, m’apprenant quelque chose que j’ignorais :

Télégramme FNJe tiens donc à préciser, en mon nom propre et au nom des citoyens que j’ai accompagnés lundi dernier, que ces attaques violentes n’ont pas de lien direct avec la manifestation de samedi qui n’a donné lieu à aucune déprédation et à aucune agression ; je précise aussi, en comptant sur l’approbation de mes camarades antifascistes brestois, que je n’approuve pas ces attaques contre-productives qui donnent toute latitude au FN pour se présenter comme un parti martyr et font une mauvaise publicité à ceux qui luttent contre ce parti intrinsèquement antisocial et ses idées nauséabondes. Tant que les fascistes n’attaquent pas les premiers (et ne dévoilent pas leur vrai visage), inutile de jouer leur jeu en les agressant : mieux vaut les vaincre d’abord sur le terrain des idées. J’aimerais ne pas avoir à le répéter, merci ! Kenavo, les aminches !

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