Après cinq d’absence, la Compagnie ERNO sera bientôt de retour à Metz pour deux représentations de Peter Pan ou Le Vieil Homme qui ne Voulait pas Vieillir (renseignements pratiques en bas de page). « Après leur exil du Pays de Jamais-Jamais, la Troupe du Jolly Roger et les musiciens du Afterhour Carnival Trio sont aujourd’hui réduits à conter leur déchéance contre une pièce, une douche ou un repas chaud. Avec les moyens du bord, ils croquent à contrecoeur une farce héroïque en musique où l’imagination est seule maîtresse, qui traite en filigrane de la mélancolie des déchus et des héros, à jamais égaux face à la solitude et l’oubli. » Guillaume Gérard, directeur artistique de la compagnie ERNO, a accepté de répondre à notre questionnaire graoullien :
Nom : Gérard
Prénom : Guillaume
Surnom(s) : Aucun
Qualité(s) : Directeur artistique de la Compagnie ERNO, gérant du bar Le Troubadour.
Mes modèles : Stanley Kubrick, Ariane Mnouchkine, Lars von Trier, Tom Waits, Fabrice Luchini, Alain Damasio.
Mes contre-modèles : Gus van Sant, Marina Abramovitch, Jean-Luc Godard, Yann Moix, Philippe Torreton.
Ma plus grande qualité : Passionné, dans tous les meilleurs sens du terme.
Mon principal défaut : Passionné, dans tous les pires sens du terme.
Mes plus beaux jours de gloire : Ils sont encore à venir.
Ma plus grosse galère : En hypoglycémie, au volant, sur une déviation folle en Allemagne, la nuit sous une pluie battante, coincé dans ma R5 aux pneus lisses à hauteur de phares des 35 tonnes qui me collaient et un œil sur le dernier pourcent de batterie de mon téléphone… Une station a paru dans la nuit par miracle, j’y ai refait le plein de sucre, perdu mon portefeuille (CB pro, perso, papiers et permis) et attendu le matin en PLS sur ma banquette arrière.
La période de ma vie que je ne voudrais surtout pas revivre : Même mes pires périodes ont eu leurs moments de grâce, je les revivrais toutes volontiers. Et puis « revivre », c’est toujours de la vie en rab’, ça ne se refuse pas…
Ce que j’aurais aimé être à une autre époque : Enfant je me voyais avocat ou chef d’orchestre, au plaisir de ma mère et de mon petit ego. Je me suis ensuite rêvé réalisateur, animateur radio ; puis, plus proche de la réalité, ébéniste, journaliste ou traducteur…
Mon rêve : Tourner ce spectacle pendant un an ou deux sérieusement et en créer d’autres. Organiser une tournée à la Réunion dont les quelques amis qui ont créé la troupe n’auraient même pas osé rêver.
Mon pire cauchemar : Un rêve d’enfant qui avait vu un mauvais film du coin de l’œil.
Le(s) livre(s) qui me ressemble(nt) : La Horde du Contrevent, Alain Damasio / Le Théâtre et son Double, Antonin Artaud / L’Amour aux temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez / Les Estats et Empires de la Lune et du Soleil, Savinien de Cyrano de Bergerac / L’Arrache-Cœur et J’irai cracher sur vos tombes, Boris Vian.
La (ou les) chanson(s) qui me ressemble(nt) : I wish I knew how it would feel to be free, Nina Simone (la version de Montreux 76 !) /Space Oddity, David Bowie / You don’t know, Galactic (feat Glen David Andrew and the Rebirth Brass Band) / Innocent when you dream, Tom Waits / Soul Sacrifice, Santana.
Le(s) film(s) qui me ressemble(nt) : 2001, Orange Mécanique et Barry Lyndon, Stanley Kubrick / There Will Be Blood et Magnolia, Paul Thomas Anderson / Le Roi et l’Oiseau, Paul Grimault / No Country for Old Men, Fargo et Barton Fink, les Frères Cohen / Dogville, Dancer in the Dark, Antichrist, The Five Obstructions et The House that Jack Built, Lars von Trier / Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry / Interstellar, Christopher Nolan.
L’homme (ou la femme) auquel j’aimerais ressembler : Celui que je veux être. Un melting pot instoppable de tous ceux qui m’inspirent. Ariane Mnouchkine si je devais être une femme.
La personnalité avec laquelle je ne voudrais surtout pas travailler : Cyril Hanouna.
La qualité que je recherche le plus chez autrui : L’abnégation.
Le défaut que je ne pardonne pas à autrui : L’abandon.
Ma (ou mes) citation(s) préféré(es) : « (…) S’il nous importe à tous de manger tout de suite, il nous importe encore plus de ne pas gaspiller dans l’unique souci de manger tout de suite notre simple force d’avoir faim. » Antonin Artaud, Le Théâtre et son Double « C’était inévitable, l’odeur des amandes amères lui rappelaient toujours les destins des amours contrariés » Gabriel Garcia Marquez, L’Amour aux temps du choléra.
Peter Pan ou Le vieille Homme qui ne Voulait pas Vieillir, d’après Peter Pan or the Boy Who Wouldn’t Grow Up de James Matthew Barrie, le mardi 26 février à 18h (ouverture à 17h30) et le mercredi 27 à 20h (ouverture à 19h30) à l’Espace Bernard-Marie Koltès, Metz.
Tarifs : 18 €/ 12 € / 10 € / 5 €
Réservations : http://www.univ-lorraine.fr/culture/espacebmk/billetterie
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