Le journal du professeur Blequin (15)

Vendredi 18 octobre

11h30 : Aux municipales de 2014, Alain Juppé, Eric Woerth, Jean-François Copé et Patrick Balkany avaient tous été réélus dans leurs communes respectives ; et tout récemment, les Français ont pleuré à chaudes larmes un certain Jacques Chirac. Alors franchement, je pense que ceux qui pensent que la réélection de François Cuillandre est sérieusement compromise par sa mise en examen se font beaucoup d’illusions sur les Français…

Lundi 21 octobre

10h : A l’issue d’un week-end sans histoire quoique studieux, je sors faire des courses en ville. Le bus est déjà là, je crois que je vais le rater et que je vais devoir attendre le prochain : mais il faudrait vraiment que je raie le verbe « croire » de mon vocabulaire car le véhicule semble retardé par quelque chose et j’arrive à l’attraper sans trop de mal. Le « quelque chose » en question est une vieille emmerdeuse qui rouspète parce qu’une déviation l’empêche de prendre le bus à l’endroit où elle en a l’habitude… Oh, Mémé, je suis aussi gêné que toi par cette déviation et je n’engueule pas pour autant le chauffeur ! Il n’y est pour rien, lui ! Sans compter que tu retardes tout le monde ! Ah, ces vieux, il leur faudrait une bonne guerre !

Mardi 22 octobre

10h : Je passe au service reprographie de la fac pour y faire photocopier des documents dont j’aurai besoin pour mon cours. Manque de bol : tous les serveurs de la faculté sont en panne et le service repro est fermé, faute d’outil de travail en état de marche… C’est là qu’on voit la fragilité d’une civilisation basée sur l’électronique !

18h : Comme pour confirmer mon sentiment de ce matin, mon PC rame tellement qu’excédé, je fais un faux mouvement dont mon téléphone portable, qui était à portée de la main,  fait les frais : il fait une telle chute que l’écran en ressort illisible… Une civilisation qui a rendu indispensables des objets aussi fragiles mérite-t-elle de survivre ?

Sur une journaliste tuée à Malte en 2017.

Mercredi 23 octobre

10h : Côté Brest publie aujourd’hui deux tribunes sur le refus de Google de payer les organes de presse dont il diffuse les contenus (je suis bien d’accord pour dire que cette attitude est scandaleuse) : on y montre du doigt, entre autres, le risque que cela représente pour « les médias indépendants qui, s’ils venaient à disparaître, laisseraient seuls les réseaux sociaux et leur lot de fausses informations prospérer« . J’approuve sur le fond, mais le fait est qu’aujourd’hui, l’opinion publique se méfie des médias traditionnels qu’il soupçonne d’être toujours plus ou moins au service du pouvoir, on l’a bien vu lors du mouvement des Gilets jaunes, et semble faire davantage confiance aux réseaux sociaux qu’ils envisagent comme le support de « leurs » voix.  Bien sûr, ce n’est pas si simple, mais il n’empêche que si elle veut espérer gagner contre les géants du web, la presse devra aussi faire des efforts pour retrouver la confiance du public.

19h30 : Mon exposition à Saint-Renan touche à sa fin, j’ai assuré mon avant-dernière permanence. Bilan de l’après-midi : zéro visiteur… En rentrant, je fais un crochet par la FNAC pour m’acheter un nouveau portable : arrivé chez moi, il a l’air de fonctionner, je n’ai aucun problème pour appeler ni même pour recevoir un texto… Mais quand je veux envoyer moi-même un texto, impossible ! Au bout de trois tentatives, je renonce avant de péter les plombs pour de bon et je décide d’attendre de rencontrer une bonne âme qui voudra bien me dire si on peut faire quelque chose. Je n’en peux plus, de cette technologie !

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