Le journal du professeur Blequin (108)

Le pauvre Gamelle « passe plus de temps étalé sur la route qu’assis sur sa moto » d’où son surnom : une poisse phénoménale qui constitue une réserve de gags quasi-infinie.

Mercredi 27 juin

10h : Mes pas me conduisent à la médiathèque de ma commune où des documents déclassés sont mis en vente : je saute sur l’occasion pour acquérir à vil prix, et presque comme neuve, la collection presque complète des albums des Motards, dus au regretté Charles Degotte, qui ont bercé mon enfance. Je n’ai jamais aimé la moto et j’ai pourtant toujours apprécié cette série où le thème des deux-roues servait de base à une foule de situations absurdes. En fait, je n’ai rien contre les bandes dessinées axées sur la moto sous réserve que l’auteur prenne la peine de s’adresser à un public qui ne partage pas forcément sa passion pour ce type de véhicule et ne grossisse pas les rangs des dessinateurs qui, comme le disait feu Wolinski, « préfèrent travailleur pour leurs copains plutôt que se faire chier à travailler pour le grand public ». Degotte parlait de moto sans raser les non-motards, que son nom soit sanctifié ! Pour en savoir plus sur cette série, cliquez ici.

16h : Après un bon bain de mer justifié par la chaleur, je sors de l’eau et je suis un peu étonné de voir un attroupement sur la plage : renseignement pris, je vois qu’on porte secours à une femme qui a dû passer à deux doigts de la noyade (pour une fois, les gendarmes servent à quelque chose) et que les curieux se sont donc agglutinés pour assister au sauvetage… Où s’arrête l’inquiétude légitime pour la vie d’autrui et où commence la fascination morbide pour le malheur d’autrui qui fait la fortune de tant d’émissions de télé racoleuses ? Toujours est-il que quand les pompiers sont arrivés, ils ont dû crier pour faire s’écarter les badauds : cet attroupement ralentissait donc les sauveteurs dans leur travail ! J’ai préféré m’éclipser : il faut laisser travailler en paix les professionnels…

21h : Soirée Burger Quiz sur TMC : cette fois, la bande à Chabat a eu l’idée de faire une parodie de magazine sportif où trois journalistes sportifs (un oxymore, excusez-moi) commentent le jeu comme s’il s’agissait d’un match de foot. Ce n’est pas la meilleure idée qu’ils ont eu, les séquences sont aussi chiantes qu’une vraie émission de foot. Je sais, j’avais promis de ne plus mépriser les footeux, mais cette coupe du monde commence VRAIMENT à me casser les couilles et j’ai hâte que l’équipe de France soit éliminée, histoire de ne plus voir des des drapeaux tricolores partout ! En regardant la deuxième émission (chaque mercredi soir, les burgerquizophiles ont droit à deux émissions inédites et à une rediffusion), je comprends enfin pourquoi je n’ai jamais aimé Laurent Baffie : c’est parce qu’il me rappelle les petits branleurs qui me pourrissaient la vie au collège. Eux aussi avaient cette attitude de petit marquis qui balance des rosseries pour humilier les autres et faire croire qu’il a de l’esprit. Pourtant, depuis que j’ai vu Bacri dans cette émission, je sais que tous les gens qui ont de la répartie ne sont pas forcément prétentieux.

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