Michèle Alliot-Marie

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Bonne nouvelle : aujourd’hui, notre ami Renan Apreski tient une véritable exclusivité, n’est-ce pas, Renan ?

RENAN APRESKI : Tout à fait, Blequin, je me trouve en compagnie de la ministre des affaires étrangères. Bonjour, madame Alliot-Marie.

MICHÉLE ALLIOT-MARIE : Bonjour, monsieur Apreski.

R. A. : Alors madame la ministre, vous voilà prise dans la tourmente, avec cette histoire de jet privé !

M. A.-M. : Oh, « tourmente », monsieur Apreski, il y a des mots qui blessent !

R. A. : Tout de même, accepter d’emprunter l’avion d’un proche de Ben Ali au moment où ce dernier est en voie d’être évincé par son peuple…

M. A.-M. : Je reconnais que j’ai eu tort, je le regrette ; ce monsieur Miled était un ami, je n’ai pas osé refuser son service…

R. A. : Enfin, quand même, si on ajoute à ça le discrédit qui vous est tombé dessus suite à votre proposition d’aider Ben Ali à mater la révolte populaire…

M. A.-M. : Je…je n’ai pas vu venir cette révolution…

R. A. : Mais c’est encore pire ! En tant que chef de la diplomatie française, c’est une faute professionnelle…

M. A.-M. : Mais heuuuuu ! Je l’ai pas fait exprèèèèèès !

R. A. : Oh, Michèle, tu vas pas te mettre à pigner chaque fois qu’on te fait une remarque, non ?

M. A.-M. : Mais je faisais rien d’mal, quoi, j’faisais qu’à aller jouer avec mon copain Aziz !

R. A. : Ben justement, ton copain, il a des jouets dangereux : son gros navion, il l’a volé au peuple Tunisien !

M. A.-M. : Mais j’ai déjà dit que je regrettais ! Pitiéééé, j’le ferai puuus !

R. A. : Oui ben ça, tu l’dis à chaque fois ! Y en a marre de tes bêtises ! Choisis mieux tes copains ! On veut plus te voir traîner dans la rue avec ces voyous !

M. A.-M. : Oh, t’es pas gentil avec moi ! D’abord, je vais l’dire à mon mari, et il va démentir !

R. A. : Michèle, ça suffit ! Tu veux une fessée cul nu devant tout le monde ?

M. A.-M. : Oh ben si tu fais ça, j’vais l’dire à Nicolas, pasque Nicolas, c’est mon chef, et il a va te mettre sur écoute !

R. A. : Bon, tu l’auras voulu ! Renan fout une baffe à MAM. Bon, maintenant, t’es gentille, tu avoues toutes tes magouilles et tu ranges ta chambre !

M. A.-M. : Ouais ben d’abord, j’m’en fous, j’quitterai pas le Quai d’Orsay, nananère !

R. A. : Ah, j’vous jure, les hommes politiques ! Tu leur donnes la main, ils te bouffent le bras ! Allez, kenavo !

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